Dude Rates Movies
2020 facts
In 2020, I watched 98 movies, including 77 movies I never saw before.
My longest streak of movie-watching days was from 27 November to 30 November, with 4 movies watched.
My longest pause without any movie-watching was from 11 February to 22 March.
The oldest movie I saw was The Cabinet of Dr. Caligari, from 1920.
2020 Premiere League
A-rated movies I saw in 2020 which were released in 2020.
2020 Catchup League
A-rated movies released in 2020 which I watched after 2020.
This movie is soul-crushing. I was hesitating to give it an A, because it's actually a difficult viewing, and definitely not a movie I will rewatch anytime soon, but its sheer empathetic force is simply on its own league. The editing is made in such a way that you get an idea of how dementia gets your mind confused, and how the resulting nonsense compounds until one gets completely lost. This concept makes the narrative disturbingly effective. The devastating acting from Anthony Hopkins eventually brought me to the tipping point of losing it in tears.
This one is gonna leave its mark on my mind for a while I think.
2020 Classics League
A-rated movies I saw in 2020 which were released before 2020.
Après Birdman et 1917, je cherchais des films faits d'un seul plan réel (et non montés pour donner l'impression d'un plan continu), autre que le bizarre et insatisfaisant Russian Ark. On m'a recommandé Victoria, film allemand de 2015.
Le film raconte l'histoire d'une jeune femme, Victoria, qui sort d'une boîte de nuit à Berlin, et qui sympathise avec une bande de jeunes berlinois, eux-mêmes tout aussi bien éméchés. La nuit semble tranquillement partie sur une série de rigolades et de bêtises dans les rues de Berlin, mais il s'avère que les garçons sont rappelés à certaines de leurs affaires non résolues, dans lesquelles Victoria se laisse emporter avec eux.
La première chose à souligner est la réussite absolue du film en ce qui concerne l'usage du plan-séquence. Pour ce genre de film j'ai toujours peur que le plan-séquence soit une contrainte trop forte qui empêche le film d'atteindre son vrai potentiel (le réalisateur naïf pourrait utiliser des mouvements de caméra non naturels ou avoir un rythme étrange dans son obstination de ne pas couper), mais ce n'est pas le cas ici. Victoria a été finement conçu pour être filmé en plan-séquence, et, de surcroît, le film joue dans les limites les plus larges possible. Ainsi, on observe évidemment une certaine unité de temps et de lieu, mais cela dure tout de même 2h18 et commence vers 4h du matin, si bien que le film commence la nuit et se termine au petit matin. Par ailleurs, c'est tout un quartier de Berlin qui est le terrain de jeu de l'action, on est donc loin du huit-clos, et on a le droit à une vaste gamme de décors. Dans tout cela, à aucun moment un mouvement de caméra ne semble pas naturel, aucun défaut de tournage n'est visible (tout du moins de manière évidente), et à aucun moment les acteurs ne trahissent leur personnage. Sur le plan de la performance, donc, c'est simplement extraordinaire.
Je souligne la qualité de la performance technique non pas dans l'idée d'expliquer ensuite que le film est bof dans la substance, mais simplement car j'aime bien être organisé. Le film en lui-même est ce qu'on pourrait appeler un thriller haletant, et, bien que pas spécialement grandiose, il est particulièrement prenant et efficace dans son genre. J'avoue cependant que j'ai eu du mal à me détacher de la réalité technique du plan-séquence, dont la sensibilisation ne peut que rendre le visionnage plus impressionnant, et je ne sais pas comment j'aurais réagi si j'étais un spectateur naïf qui n'aurait pensé regarder qu'un simple thriller.
On peut distinguer grossièrement deux parties dans Victoria. La première partie est légère et insouciante, et on y trouve un jeu d'acteur dans le style "ultra-réaliste", comme a l'habitude d'en filmer Richard Linklater (Boyhood, Before Midnight) par exemple, où rien de vraiment extraordinaire ne se passe, mais où les personnages semblent évoluer dans une sorte de liberté triviale et indépendante d'un scénario concentré, dans le seul but de montrer la poésie de la simple vie. Wikipédia indique que le scénario du film faisait 12 pages, et que la majorité des dialogues ont été improvisés. Le film tel qu'on peut le visionner correspond à la troisième prise (le budget en autorisait seulement 3), la première ayant vue les acteurs trop précautionneux, et la seconde trop fous. Cette notion de "liberté triviale et indépendante d'un scénario concentré" est donc à prendre au sens concret ici, elle n'a apparemment pas été simulée.
La deuxième partie, celle, où comme on peut s'en douter, les choses prennent une tournure qui honore l'inscription dans le genre du thriller, est assez terrible dans sa capacité à générer de l'anxiété. Victoria confirme avec Les Fils de l'Homme que le plan-séquence, s'il est bien appliqué, est l'outil cinématographique le plus redoutable afin de donner au spectateur une sensation de pur cauchemar. Bref, vous l'aurez compris, passer votre chemin si vous ne voulez pas être violenté, et sinon, accrochez-vous !
En somme, je suis sorti de ce film un peu sonné, perdu quelque part entre l'admiration de la performance technique, l'intense montagne russe d'émotions et d'anxiété qu'on venait de me faire vivre, et, mine de rien, un certain attachement pour les personnages et notamment cette chère Victoria. Ce n'est certainement pas un film pour égailler sa journée ou vivre des aventures fantastiques, c'est plutôt une bonne brique bien solide dans la gueule, mais c'est extrêmement bien foutu, bien joué, bien conçu, et avec une touche de poésie ici et là.
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Brilliant screenplay.
Stop saying the movie is one long shot for fuck sake! (Not because it was actually filmed in multiple shots, I don't care how the movie was made, but because:) There are 2 shots in the movie, with a clear, black-screen-for-multiple-seconds pause between the 2 scenes, and this transition is narratively significant, and the second scene starts with a visual and auditive moment of cinema that is out of this world. So this is the reaction of a director who just made a movie in 2 shots, who was the grand favorite for the Oscar for Best Director in all betting sites, and who just lost (to Parasite's director).
Christopher Nolan: "Hey my Batman movies are realistic takes on the Gotham universe". Todd Phillips: "Hold my beer". This is a phenomenal telling of Arthur Fleck's (the Joker real name) fall into madness and violence. The movie starts so realistic and dark, it doesn't even feel like it is in any way connected to the DC universe. The connection to the universe is made as Arthur embraces his Joker persona, which is sort of an elegant progression. Pussies won't like the movie because they confuse ideological validation with the plausible depiction of an unfortunate mechanism (or they're condescending enough to think they're smart enough to make the difference, but others might not, and somehow this is the movie's responsibility). Instead of enjoying the irony of an “applause” sign blinking when the Joker is invited on a TV show, they would like a “this is bad” sign blinking at the screening of the movie.
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Saturday 24 October 2020
permalinkThis is some damn fine editing. Such a pleasure to watch. Very edifying story.