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Once Upon a Time... in Hollywood

A
Poster of the movie
Quentin Tarantino | 2019 | USA, UK, China
Sunday 16 May 2021 (rewatched)

After my third viewing I start to understand what people complain about when they say that the movie goes nowhere. Not that it isn't entertaining anyway, but the structure feels a bit off. There is one day of storytelling occupying the first 2 hours, followed by a night of storytelling happening months later. I would have preferred if the fateful night would have happened at the end of the day that is presented in the first 2 hours. Could have been "One day at Hollywood".

Tuesday 26 May 2020 (rewatched)

Je me rappelle de mon visionnage de Once Upon a Time in Hollywood au cinéma, dans une salle comble, comme d'une de mes meilleures expériences au cinéma, seulement égalée par Le Loup de Wall Street en 2013. Non pas seulement parce que le film est génial, mais parce qu'il surprend, choque, et suscite le rire avec suffisamment de brio pour que ce soit particulièrement agréable de rire en compagnie du reste de la salle, et de vivre cette expérience où le public entier se comporte une sorte de super-spectateur qui réagit de manière harmonieuse à ce qu'il découvre. Tarantino a d'ailleurs bien compris ce plaisir, et y rend directement hommage dans le film lorsque Sharon Tate se rend à une projection de The Wrecking Crew et se délecte des réactions enjouées des spectateurs dans les scènes dans lesquelles elle apparaît. Ce passage du film, considéré par certains comme inutile, cristallise pourtant toute l'essence du cinéma de Tarantino : le plaisir de l'artiste à faire plaisir au spectateur.

Once Upon a Time in Hollywood se déroule à Los Angeles en 1969 et suit les aventures de Rick Dalton (DiCaprio), un acteur à Hollywood qui craint que sa carrière soit sur le déclin, et Cliff Booth (Brad Pitt), son cascadeur attitré. Les deux amis vivent une vraie bromance; Rick est plutôt du type émotif, tandis que Cliff est clairement décontracté. À Berverly Hills, le voisin de Rick est le célèbre Roman Polanski, qui habite avec sa femme, l'actrice montante Sharon Tate (actrice réelle dont le sombre destin fut d'être assasinée chez elle par une bande de hippies embarqués dans la secte de Charles Manson).

Avec Once Upon a Time in Hollywood, Tarantino accomplit une chose géniale : le développement d'un univers si riche et attrayant qu'il reste en tête les jours suivants la vision du film. Le Los Angeles d'époque est reproduit non seulement avec un soucis du détail extraordinaire, mais avec une chaleur toute séduisante. Naviguant de Beverly Hills à un ranch dans le désert en passant par le centre-ville de Los Angeles, le film ne manque pas de rendre la fresque d'autant plus immersive avec une bande-son omniprésente à base de bon vieux rock. La photographie est splendide, que ce soit pour mettre en valeur une cuisante visite dans un ranch du désert, un Los Angeles crépusculaire, ou la douce féérie d'un Beverly Hills nocturne. À la fin de ces 2 heures 40 de film, nous n'avons pas seulement l'impression d'avoir vu le pilote d'une série prometteuse, on ressent carrément le vide typique d'une fin de série dû au fait de ne plus suivre les aventures de nos personnages favoris dans leur univers.

Pour cela, Tarantino fait adopter à son scénario une structure peu orthodoxe. C'est très simple, le film semble être une géante introduction qui a pour seul but d'arriver à la scène finale, et passe son temps à travailler et broder la personalité des personnages pour que l'impact de la fin soit le plus fort possible. Pour certains spectateurs, l'expérience va être désagréable car ils vont trouver cela être une longue attente afin d'atteindre l'essentiel du film, qui se joue dans les dernières 20 minutes. Pour d'autres, comme moi, l'expérience va être fantastique, car cette longue exposition est là où se trouve la richesse du film, le finale étant simplement la cerise sur le gâteau. Le film me rappelle les (meilleurs) cours de lycée, ceux où le professeur ne peut s'empêcher de digresser sur des sujets annexes, perdant peu à peu le cap initial, et les digressions, qui s'enchaînent en cascade, sont en réalité bien plus intéressantes et amusantes que ce à quoi elles sont censé ammener. Ces digressions définissent un contexte, des exemples, et sont racontées avec une telle passion qu'elles décuplent l'intérêt pour le sujet final. C'est ainsi que s'y prend Tarantino pour définir les personnages de Rick, de Cliff, et de Sharon.

Lors de ma première vision, les seules digressions qui m'avaient laissé dubitatif sont celles où le film s'étalle sur le tournage des films avec Rick, et fait durer des morceaux de "film dans le film", de toute évidence un hommage aux films de cette époque. Je fais parti de ces jeunes spectateurs modernes pour qui ces vieux films ne sont pas spécialement accrocheurs, et visionner une relativement longue reconstruction de leur genre n'était donc pas la partie la plus marrante du film. Cependant, la deuxième vision m'a permis de me concentrer certains éléments subtils de cette reconstruction comme par exemple le fait qu'un travelling de camera est accompagnée du bruit du système qui fait bouger la caméra (la caméra "narratrice" est confondue avec la caméra "présente" dans la scène) ou tout simplement les détails du jeu d'acteur de DiCaprio, qui évidemment doit jouer sur deux niveaux: la niveau du personnage de Rick, et celui du personnage joué par Rick.

La deuxième vision est aussi bénéfique en ce qui concerne certains éléments historiques de la famille Manson. La scène où Charles Manson va chez Sharon Tate m'était absolument obscure lors de mon premier visionnage (je ne savais pas qui était ce personnage, ni l'intérêt de cette scène), mais lors du second visionnage (plus précisément le second visionnage après un article Wikipédia) cette scène apparaît comme terriblement creepy.

Ces deux exemples sont probablement juste un échantillon parmi les innombrables références et subtilités que le film doit contenir. On a donc là non seulement un film qui, moyennement quelques passages qui laissent interrogateurs, est génial lors de la première vision, mais qui se bonifie aux visions suivantes, et recèle sûrement un tas de trésors à découvrir si on s'intéresse à ses références. Bref, c'est riche, et la route vers la découverte de cette richesse est amusante et divertissante. C'est du Tarantino en bonne et due forme.

Saturday 14 September 2019 (watched)

What a delight to watch! ❤ The cinematography is wonderful. I keep reminding myself of this scene where Sharon Tate is waking up in her bed in a sunny morning. It feels retro yet so contemporary because of such warming light. ❤ Brad Pitt plays the coolest character in the world. ❤ The various locations in Los Angeles : Beverly Hills, downtown Los Angeles, the hippies’ scrapyard. When Cliff is fixing the antenna on top of the house, we’re overlooking Los Angeles, with an highway in the background. It feels eclectic and vibrant, makes you wanna play GTA V. ❤ The scene in the hippies scrapyard is masterful. It is creepy as fuck, you fear for Cliff’s life, it is straight from a horror movie. Yet no horror code is present : there is no suspenseful music, the main character is chill, it happens in broad daylight. This is brilliant. ❤ Leonardo DiCaprio skillfully plays a character who plays characters with varying talent. This is impressive. It’s like he has a setting on how good he must play. ❤ Awesome alchemy between the two main characters. ❤ The final pay-off.